Artémis, "Je suis dangereuse"

Qu'est ce que vous vous dites en voyant un Aile de Sable pour la première fois ? Dangereux, imposant et intimidant ? Ben... moi c'est tout le contraire, les gens me trouvent mignonne. Bon c'est vrai je n’impressionne pas grand monde du haut de mes six mètres et demis. Les autres dragonnets m'appelaient l'épervière à cause de mes grandes ailes, dans un sens ça  me flattait de me voir comparer a ma petite Sora. Mais bon ils faisaient ça pour m’embêter.

Oups je m’écarte du sujet... J'ai de grand yeux vert, vert comme les algues qui s’échouent parfois sur les côtes ou nous vivons. Mes griffes, celles sur mes pattes et au bout de mes ailes ainsi que mon aiguillon sont d'un noir ébènes. Par contre, les épines sur ma tête et mes crocs sont blancs. D’ailleurs j'ai une dents qui dépasse légèrement de ma mâchoire même lorsque je la ferme. Mes écailles sont bien alignées et d'une couleur blanc-jaune, légèrement dorées. Celle de mon ventre sont d'un gris presque blanc. Et vous savez, ces écailles qu'on a sur le dos, les plus solides, ben chez moi elle sont presque brunes tellement elle sont foncées. Il y a aussi cette crête qui sers a réguler notre température, la mienne est brun-roux. Voilà, je suis comme ça !

C'est moi:

Je suis d'une nature plutôt douce. J'aime le calme et la compagnie des autres même si parfois ils m'agacent. Avec mon sens de l'humour, il m'est facile de me faire des amis. Avant de rencontrer Granit, je ne savait quasi rien. Il m'as tout appris et maintenant, malgré les apparences, je suis « dangereuse » comme il dit. C'est pour moi la personne la plus chère au monde (avec Sora).

Contrairement aux autres dragonnets je jugeais les autre sur leur beauté intérieure (je le fait toujours d’ailleurs). Pour moi chacun, même ceux avec le pire caractère ou qui se proclament méchants on une faiblesse émotionnelle. C'est à dire une espèce de faille sur leur masque de méchanceté qui, si on l’agrandis révèle leur vrai nature. Mais bon c'est ma philosophie et elle reste encore a tester...

Je suis née... Ah vous le savez déjà, je passe à la suite alors. Dès les premières années de ma vie ma mère pris grand soin de moi. Quand à mon père, bof... Il s'en fichait pas mal. Mère m'encourageait à aller vers les autres de mon âge. « Tu es si gentille, tu vas vite te faire des amis ! » disait-elle à chaque fois. Mais le problème c'était pas moi, c'était les autres. Ils était salauds aussi bien avec les dragonnets qu'avec les animaux.

J'avais cinq ans... Mère était malade et père à son chevet. Je ne m'en faisais pas, mère était solide et je la croyait éternelle. Pendant ce temps je me promenais dans les rues traînant la patte. Des cris me parvinrent, stridents et rauques ainsi que des rires. Je regardais timidement au coin de la rue et vit les dragonnets que je détestait tant. Ils donnaient des coups de pattes dans une masse inerte, au sol. Je la reconnue, c'était un jeune épervier que j’avais déjà aperçu aux abords de la ville. Une violente colère s'empara de moi et je couru vers eux. « Arrêtez !! » leurs criais-je. « Salut l’Épervière. », dit l'un d'eux d'un ton sarcastique. « Tu veux le rejoindre !? » dit-il en pointant l'oiseau du doigt. Avec un cri de rage je pris l'oiseau dans mes pattes mais il me maintinrent au sol et se remirent a frapper. Seulement je protégeais l'épervier de mon corps et j’encaissais tout les coups en fermant les paupières. Je faisait de mon mieux pour n'émettre aucun sons, pour ne pas leur donner la satisfaction de m’avoir fait mal. Bien sur je souffrait, ils frappaient de plus en plus fort et avec les griffes parfois. Les larmes me montaient aux yeux, ça devenait insoutenable...

Tout a coup une voix forte retentit : « Laissez la tranquille. ». Les coups cessèrent. J'ouvris les yeux. Un Aile de Sable, a peut près le double de mon âge se tenait devant les voyous. Il avait les écailles blanches piquetées de gris et de marron et un regard menaçant. Les jeunes décampèrent. J’essayai de me relever mais mes pattes me lâchèrent et je retombais lourdement l'oiseau toujours contre moi. Tout devint de plus en plus sombre et le visage de l'inconnu se rapprocha, son regard doré n'était plus du tout menaçant. « Mais tu es blessée ! » fit-il avec panique. « Nan sérieux, je n'avais pas remarquer... » répondis-je avec une pointe d'ironisme et un sourire douloureux. Ma voix était rauque. Puis tout devint noir.

Lorsque je me suis réveillée j’étais dans un endroit inconnu. Le grand dragon était la lui aussi. Je me mis en mouvement. Le bruit de mes écailles contre la pierre attira son attention. « Ah tu es réveillée! Tiens bois ça. » Il me tendit un gobelet en argile emplit d'un liquide noirâtre. Je m’apprêtais à le boire lorsque qu'une masse me percuta au niveau du torse me faisant renverser la boisson. « Oh, tu es la toi ! » L'épervier que j'avais sauvé était tout contre moi et piaillait et sifflait doucement comme si il voulait me dire quelque chose. « Je la nourrissait avant, elle s'appelle Sora. » Est-ce-que je rêvais ou il y avait de la jalousie dans sa voix ? « Je crois qu'elle t'aime bien... »J'en étais sure ! Il est jaloux, mais de quoi ? Pour changer de sujet je lui demandais :  « Et toi, comment tu t'appelle ? » « Je suis Granit »fit il. « Ça te vas bien ! Moi c'est Artémis. » Je m’aperçus qu'il rougissait légèrement, mais il ne répondis pas.

Quelques jours plus tard, je pus repartir chez moi, Sora fièrement perchée sur ma tête. Granit m'accompagnait. Il me laissa seule et repartit une fois arriver a destination. Lorsque j'entrais dans la maison, la première chose que j’aperçus ce fut père en larme. Il me vit et s'approcha de moi, museau contre museau. Il sentait pas très bon de la gueule. « Elle est morte et tu n'étais même pas la pour elle, fit il les dents serrées, PARS, JE NE VEUX PLUS TE VOIR ! » Je partis en courant, le cœur gros et des perles de tristesse sur mon visage. Je n'arrivait pas y croire ! Mère était morte...

Depuis je vécu chez Granit, les années passèrent et il m'appris a voler dans le ciel d'azur du désert, comment survivre, comment me battre (Il disait que j'étais une adversaire dangereuse), comment m'occuper de Sora, comment chasser, comment couper les cactus gorgés d'eau, bref tout. J'avais sept ans et son amour pour moi grandissait plus je devenais adulte. Il ne l'avouait pas mais cela se voyait vraiment. Je ne voulait pas de lui. Vous imaginez ? Pour moi, le prendre comme compagnon se serait comme sortir avec mon frère, donc inconcevable...

Encore un an s’était écoulé et mon père sombrait de plus en plus dans la folie. Granit et moi dormions lorsque c'est arrivé. Il a lui suffit (a mon père) de cracher un jet de feu à l’intérieur et tout c'est mis à flamber. Certes, le sable n'est pas inflammable mais les matériaux dedans les tanières le sont. Je fus réveillée par les cris stridents de Sora. Alertés par le grondement des flammes et l'odeur de fumée, les gens de la ville jetaient du sable et des seaux d'eau sur l'incendie. Peu incommodés par la chaleur mais plutôt par la fumée, plusieurs Ailes de Sables entrèrent dans le logis en feu. Ils me traînèrent au dehors car j'étais moitié évanouie. Je serrais Sora contre moi. Une fois à l’extérieur, je repris vite mes esprits. « Et Granit !? » fis-je aux dragons autour de moi. « Granit ? Il y avait quelqu'un d'autre ? » me répondirent-ils. Une profonde panique m’envahis. « GRANIT !! » criais-je désespérément. Je me mis a courir vers la maison, toujours proie des flammes. Les dragons alentour me retinrent pour m'éviter une mort certaine. Je me débattis jusqu’à être a bout de forces.

L'incendie fut éteint... Granit avait disparu, on ne savait pas si il était mort. Je ne pouvais pas rester ici. Du coup je suis partie. J'ai longée la mer, longtemps jusqu'à une petite hutte abandonnée dans le sable.

Cartes:

Je l'ai remise en état et la vie à continué. Je suis seule. Et puis la deuxième grande guerre a commencée, je ne sais même pas pour quels raisons. En même temps c'est difficile d'être au courant quand on est seule. J'ai neuf ans maintenant.