La capture (pv Noueux)

Il faisait encore tiède lorsque je me réveillais. Le soleil, gros ballon rouge a l'horizon, commençait a se lever. Tout d'abord je ne souvint plus où j'était, puis la mémoire me revint.

J'avait volé toute la journée d'hier. Je voulais sortir de ma solitude et aller aux abords ou dans une ville. Malheureusement, le soleil s'était couché avant que je puisse en atteindre une et j'avais décider de faire halte ici pour la nuit. Les ruines faisait un peu peur le matin ; leur silhouette sombres se découpaient devant la lumière du levant, semblables à des fantômes.

Pour passer la nuit, je m'étais à moitié enterrer dans le sable doré, cette manière les grains réchauffés par la journée me tiendraient chauds pendant la nuit froide. Je risquais aussi moin de me faire repérée, mais... repérée par quoi en faite ? Il n'y avait jamais personne ici.

Dans la lueur orange du levant je décidais de me lever, faisant tomber le sable se trouvant sur moi. Mes articulations me donnaient l'impression d'être rouillée. Mon ombre, curieusement allongée me suivit lorsque je montais sur un rocher pour mieux voir les alentours.

Éblouis par le soleil levant je ne remarquais pas la présence derrière moi. Un souffle d'air dans mon dos me fis me retourner.

- Mou.....

Des silhouettes marrons et couleurs glaises me saisirent, ne me laissant pas achever ma phrase, essayant de me plaquer au sol. STUPIDE ! Je suis stupide, comment ai-je pu croire un seul instant que c'était Moustic.... Pensais-je tout me débattant. Quelques coups de griffe, ma tentative foireuse de les piquer avec mon aiguillon, une giclé de sable dans leurs petits yeux malsain et tout était fini.

En deux en trois mouvements, j'étais maîtrisée sur la sable encore frais de la nuit. Ils avaient l'avantage de la surprise et du nombre. Frémissante de rage, mon aiguillon se tortillait convulsément, maintenue par des pattes puissantes. Je fit une tentative pour me débattre mais la force de la dizaine de colosses sur mon dos, maintenant mes pattes ainsi que mes ailes m'empechais de bouger d'un pouce.

Un des Ailes de Boue, celui qui devait être le chef vu son air sournois et satisfait, s'avança avec une chose métallique ainsi qu'une sorte de tissu dans la patte.

- Excuse nous de cette violence, aile de sable, mais tu ne nous aurez pas laisser le choix.

Une patte griffue, écrasant sans ménagement mon museau m'empechais de parler. Dans un combat à la loyale t'aurais pas eu une seul chance, crotale sans sonnette ! Me dis-je interieurement tout en plissant les yeux. Le seul point positif c'était qu'ils ne pouvaient pas m'empêcher de penser...

- Laisse toi faire et il ne t’arrivera rien, pour le moment. Tu sais que c'est dangereux les déserts solitaires ? Surtout quand on traine dans un coin rempli de bandit comme celui ci ?[b]

Si tu pense que je ne connais pas les risques, tu te fourre la griffe dans l'œil jusqu'à un endroit que je ne citerais pas. Pensais-je avec fougue.

Le fourbe se rapprocha et me tapota la tête comme pour m'humilier. A ce geste je me mis a siffler de manière menaçante.

[b]-Visiblement non. Rajouta-t-il.

Je me mis a refléchir : il devait bien y avoir une solution a ce cas de crottin dans le lequel je m'étais mise ! Et puis à quoi allaient lui servir les outils qu'il avait en main ? Je lui jetais un regard a la fois de dégoût et de méfiance.

Le chef continuer de lui caresser le museau de manière humiliante, jusqu'à ce qu'un des soldats qui maintenait l'aile de sable au sol ne redresse le museau et ne lui dise d'un ton agressif.

-Assez fait joujou, Hux ! On est ici en mission je te signale !

Le dragon stoppa son geste et referma ses griffes, amusé par le comportement de son congènère -peut-être tout simplement frère aussi ?-.

- Hux, c'est le seul nom de code qui te venait à l'esprit ? J'en attendais un peu plus de toi Terrier.

- Ne divulgue pas mon vrai nom ! On avait dis qu'elle ne devait rien savoir ! Cria le dragon, paniqué.

- Quoi ? Tu pense que cette minuscule chose pourrait te trouver pour se venger ?

Il ricana et lui abattit son poing sur le crâne. Avant de s'évanouir dans l'inconscience, Artémis parvint juste à l'entendre dire :

- Si les expériences de notre Seigneur ne la tue pas, elle n'auras tout de même aucune chance de s'évader...

Il lui passa la muselière autour du museau et l'embout métallique à la queue, puis l'attrapa et la plaça sur son dos.

- Rentrons avant qu'elle ne se réveille, elle ne peu pas nous faire grand chose sans feu ni aiguillon, mais il lui reste ses griffes.

- Tu est désespérant, Ark... Soupira le dénommé Terrier.

Les autres dragons soupirèrent ou ricanèrent d'amusement, puis décolèrent vers le Nord, en direction du Royaume de Boue.