L'épopée de Nargavedjo [Histoire Officielle]

Hey !  
Tout est dit dans le titre ! Prenez place et écoutez, Nargavedjo vous raconte son épopée !



Par une soirée fouettée par les éclairs, secouée par des vents redoutables et torturée par de longs rugissements, les griffes et les flammes étaient déchainées l'un contre l'autre. Sur la terre trempée, de lourdes pattes s'enfonçaient et se soulevaient pour donner de furieux coups de serres. La vision était très limitée, plongée dans l'ombre et la brume. Seules quelques expulsions de flammes ci et là pouvaient servir de repère pour frapper. Non vraiment, je sais de quoi je parle. Au fait, moi, c'est Congel. Je suis une Aile de Glace, autrement dit une machine à tuer et à admirer. Je suis blanche avec des reflets rosés, quoique aujourd'hui avec tout ce sang ce n'est pas très visible. C'est le sang de mes ennemis bien sûr ! Tsss les Ailes de Nuits, tous aussi...Inutiles et sans confiance. Oh tiens, en voilà un...Etttttt HOP LA, tu ne l'a pas vu celle là hein ! Ah bah oui ça pique les serres d'Ailes de Glace !

-Arg !

Cria-t-il en portant ses pattes minables à sa gorge. Rooh aller meurt sans histoire tu veux ? A ce moment, je remarque qu'il porte quelque chose à sa taille. Je bondis et le plaque au sol pour en tirer le contenu. Une lettre. La pluie semblait avoir floutée l'écriture, mais je parvint à deviner le contenu. L'Aile de Nuit entre mes serres n'est décidément pas décidé à mourir, ce qui va- OUTCH !
Le temps de rouvrir les paupières, je remarque qu'un mastodonte noir m'a plaquée au sol. Quel lâche, venir du ciel c'est vraiment digne des Ailes de Nuit ! Je fais monter le froid en moi, mais il me saisir le museau entre ses pattes poisseuses et m'empêche de souffler ma glace. Pour la première fois, je commence à croire qu'il à l'avantage sur moi. L'autre se relève avec peine, toujours la serre à la gorge. J'aurai du l'achever !
Le mastodonte tourne son museau vers celui-ci.

-Tu pense qu'elle fera l'affaire ?
-Plus vite on en aura une plus vite on quittera ce cauchemar !
-Bien.

Mastodonte pousse un rugissement qui ne manque pas d'attirer ses congénères. Là, j'ai vraiment peur, mais hélas je ne dors pas et je ne peux pas me réveiller. Aussitôt les autres m'enchaîne et me bâillonnent. Faiblard se pencha au dessus de moi et je sentis son sang chaud s'infiltrer dans mes écailles. Il prit un sourire, non pas malsain ni méchant...Pourquoi un tel sourire ? J'aimerai lui demander, mais les chaînes me rappellent à l'ordre. Ce maigre Aile de Nuit aux reflets bleus nuit se tourne ensuite pour ramasser sa sacoche, d'où il sort une étrange chose...Un espèce de tube avec une pointe au bout. Il me semble y voir un liquide à l'intérieur, mais le temps de m'inquiéter, il m'a déjà planté son aiguille dans le cou. Je siffle, je proteste, mais bientôt leur voix résonnent et leur museaux se confondent avec le voile noir qui tombe sur ma vue...


Bien. Il est sept heures du matin, le ciel est toujours menacent, mais l'orage a cessé. Au Royaume, le front semble chargé et des tonnes de blessées coulent dans nos infirmeries. Ce mois ci, les Ailes de Glace son mouvementés. M'enfin bon, nous avons ce que la reine demandait.

-Excellent rapport, Legenie.
-M-Merci, votre Grandeur, mais...Les nouvelles du front ne sont pas si bonnes, si ?
-Nous voulions une Aile de Glace, peu importe le nombre d'Ailes de Nuit qui devaient mourir pour cela.
-Mais...Je ne comprends pas...

L'élégante Aile de Nuit parée de bijoux écouta le mur troué tel un gruyère. Puis, elle se tourna vers le "faiblard"

-Vous avez agit pour notre clan, vous pouvez chasser deux fois ce mois ci.
-Bien ma Reine, au plaisir de vous revoir Princesse.

Je sortis après m'être incliné, sautant par dessus l'un des filets de lave de la caverne. Je me dirige directement vers l'extérieur, où la fumée du volcan empli mes poumons. Je m'envole vers mon laboratoire, m'enfonce vers les caves des prisonniers. Au bout du couloir, je reconnais des rugissements glacials. L'Aile de Glace est réveillée, il est temps de préparer notre arme. Je tourne mon museau vers la salle me servant de bureau.

-Créateur, c'est à vous.
-Me voilà.

Me répondit-il en sortant. J'éprouve une certaine admiration pour ce grand spécimen. Il est d'un noir profond et uni et...Possède un élégant museau pou un dragon né sur notre île. Créateur passe près de moi et entre dans la cellule de Congel. Puis il se tourne vers mo, me regardant à travers les barreaux. Son regard insistant me fait comprendre.

-Oh, oui pardon, je vous laisse...

Sans dire plus, je les laisse seuls, laissant Créateur être ce qu'il est. Le dragonnet du Sang Mélé n'est plus qu'une question de temps.

-NON LÂCHEZ MOI ! SALE BRUTE ! JE VOUS INTERDIT DE ME TOUCHER !

Oui bin Legénie et Créateur étaient en état d'ivresse.
Allé la souite ! (Qui sait, peut-être serez vous dedans :O)
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-Legenie, où en est notre projet ?
-Hmm et bien... le dragonnet peut être vu à travers la coquille quand on l'expose à la lumière, il ne lui semble manquer d'aucun membre.

La princesse prit un sourire malsain.

-Fort bien. A quand programmez vous son éclosion ?
-D'après mes calculs, il reste une semaine.

Une souffle résonna derrière l'écran pleins de petits trous, la princesse tendit l'oreille et tourna son museau vers le scientifique Aile de Nuit.

-Vous savez ce qu'il vous reste à faire.
-Oui, Votre Magnificence.

Sur ce, il inclina le museau et sortit de la caverne bouillonnante. Il regagna son laboratoire en volant par dessus les rivières de lave, se reflétant sur ses écailles encre. Une fois dans les sous-sols, il s'arrêta devant la cellule de Congel, qui dormait enroulée autour de l'oeuf.
"Je ne comprendrai jamais pourquoi elle a voulu le garder." Legenie leva une griffe et toqua contre un barreau. La dragonne grogna en remuant mollement, avant d'ouvrir ses yeux violets et les poser sur son ennemi.
-Hmmm ? Déjà l'heure du repas ?
-Non, je viens pour autre chose.
Il sortit un petit caillou de sa sacoche et le tint fermement entre ses serres, puis passa à travers les barreaux.
-Ta mission est terminée, donne moi l'oeuf.
Congel secoua négativement le museau, se resserant contre l'objet en question
-Mon Oeuf, Mon Devoir.
-Donne.
-Mon oeuf, mon devoir, insista-t-elle
Legenie tenta de le saisir, mais Congel le gifla de sa queue, le renversant au sol. Il se releva en grondant un peu, avant de plaquer au sol son fouet de glace d'une patte. Congel étaient couverte de liens, elle ne pouvait même pas regarder derrière elle.
-Mon oeuf, mon devoir, le supplia-t-elle d'une voix tremblante.
Legenie ne put s'empêcher d'être attendri par ce regard suppliant, ses larmes qui perlaient en leurs coins. Il était en train de vouloir la séparation d'une mère et de sa progéniture. Ce fait lui déchira le coeur. Il saisi l'oeuf et le tira d'un coup sec.
-Non ! Nooon !
Il détourna le regard, attristé.
-Je suis désolé.
Le scientifique saisit le caillou d'une autre patte et sortit. Il entendit la dragonne se débattre, à en juger le métal des liens claquer furieusement. Il croisa Créateur dans le couloir.
-Et maintenant, que fait-on d'elle ?
-... A toi de choisir, je ne veux plus me salir les pattes.
-Bien, bien.
Créateur se dirigea vers la cellule et quelques secondes plus tard, un cri déchirant retentit, un cri d'agonie, un cri de douleur, un cri de mort.





-COMMENT ? COMMENT AVEZ VOUS PU LA LAISSER S’ÉCHAPPER ?!!
-M-Mais ma reine, ce n'est pas à moi qu'il faut demander, se défendit Legenie en se recroquevillant.
-JE NE VEUX RIEN SAVOIR ! QU'ON LA RETROUVE ! LORACLE !!!!
-Oui, votre Exellence ?
Une massive silhouette s'avança, se révélant petit à petit avec la lueur orangée du liquide volcanique. Un dragon musclé aux yeux jaunes or apparu alors, l'air professionnel et haineux.
-Retrouvez moi cette dragonne !
-Vos désirs sont des ordres.
Loracle sortit alors, partant en escadrille avec une quinzaine de soldats Ailes de Nuit. On fouilla le laboratoire, renversa les fioles, écrasa les plantes médicinales, sans rien trouver. Jusqu'à ce que finalement Loracle tombe sur une masse noire, étendue au sol, baignant de sang coagulé. Il le regarda de haut en inspirant, avant de gronder dans sa gorge. Congel n'était plus une fugitive, elle était une meurtrière. On apprit bien vite qu'elle était aussi une voleuse d'oeuf. Elle et le Dragon-De-Sang-Mêlé étaient portés disparus.

***
Dans le froid mortel du Royaume de Glace, il existait une plaine de gel plongée dans la brume, couronnée de grands pics montagneux. On appelait cet endroit mystique les Pics Brumeux. Essoufflée  de ces jours de voyages, Congel s'effondra au sol, les muscles endoloris à leur maximum. Son corps n'était plus qu'une plaie, ayant traversé les tempêtes de givre. Elle s'étendit dans la neige, laissant tomber avec elle son trésor : son dragonnet/ L'oeuf noir aux reflets blancs roula jusqu'à son museau, d'où sortait la vapeur d'un souffle chaud mais lent. Congel sourit toute seule en regardant de côté sa progéniture.

-Va, c'est ici que nos chemins se séparent. Un jour, j'en suis sûre, tu accomplira quelque chose qui changera ce monde. Ne pense pas que je te rejette pour tes origines, je t'aime mon petit... Elle passa sa langue bleue sur la coquille, tandis qu'une larme se congela avant de tomber de sa joue. Et, dans un dernier effort, elle fit monter le froid dans sa gorge et crachat son redoutable souffle sur son propre fruit. L'oeuf, forme imprécise derrière la couche bleutée de glace ainsi formée, semblait désormais attendre son tour.
On entendit la banquise résonner sous le poids de la dragonne de glace, qui dans une dernière parole affectueuse, laissa la mort l'emporter...