Un instant de tranquilité ? ( Privé Foudre et Zidona. )

Zidona observait le paysage, installée sur un parapet rocheux. Contre son flanc se trouvait Ondée, sa loutre domestique. L'Aile de Mer n'avait pas put se contraindre à la laisser au Royaume de Mer alors qu'elle n'y était pas. Malgré son collier de coquillage prouvant que la loutre lui appartenait, certains Dragons pourraient la dévorer et la Grande Prêtresse ne tenait pas à ce qu'il arrive ce genre de malheur à sa petite créature.  

« Cette journée est parfaite, tu ne trouves pas ? » demanda Zidona à sa loutre.

Pour toute réponse, Ondée bâilla et posa sa tête sur ses pattes avant. Quelques instants plus tard, elle dormait profondément. Zidona émit un grondement amusé et gratta gentiment la tête de son animal de compagnie avant de reprendre son observation. Le Volcan. Qui aurait cru qu'une Aile de Mer puisse se plaire ici ? La Grande Prêtresse préférait bien sûr les eaux de son Royaume, mais on finissait toujours par la retrouver même avec Ondée pour lui servir '' d'espionne ''. Aujourd'hui, l'Aile de Mer voulait avoir la paix. Elle s'était occupée de tout ce qu'elle avait à faire au Grand Temple et rien de fâcheux ne devrait se produire. Au pire des cas, ses frères étaient là. Ils pourraient s'occuper de tout le temps qu'on vienne la chercher. La Grande Prêtresse n'avait prévenu que ses frères de son escapade. Au moins, en cas d'extrême urgence, quelqu'un pourrait la prévenir.

« Hum ? Qu'est-ce que s'est ? » se demanda Zidona, en levant un peu les yeux.

Il y avait quelque chose, l'Aile de Mer en était sûre. Un Dragon ? Sûrement. Zidona retint un grondement agacé. Elle qui pensait être tranquille, c'était raté. D'un autre côté... Ce n'était peut-être pas un Aile de Mer. Cela pouvait être intéressant, voire amusant. La Grande Prêtresse vérifia que son bijou animusé était toujours sur son crâne. Il s'agissait d'une plaque d'argent, modelée de manière à s'adapter au crâne de la porteuse et finement gravée, dans laquelle était incrustée un beau saphir animusé qui empêchait la lecture de pensée. C'était une sorte de sécurité. Grâce à ce bijou, il était impossible à quelqu'un d'altérer son jugement et donc de provoquer des dégâts importants. Vu son rang, la moindre mauvaise décision pouvait avoir des conséquences énormes. Zidona tapota des griffes de sa patte droite un bracelet d'argent se trouvant sur sa patte gauche, jetant un regard sur la lance qui se trouvait à côté d'elle. La Grande Prêtresse n'allait pas tarder à savoir qui était l'autre Dragon se trouvant dans les parages.