[Ailes blanche] Renaissance

-Non...je constate que toi non plus, quelque chose te trouble?

installation.

- Euh...
J'hésitais un instant. S'il y avait vraiment quelqu'un qui en voulait aux Ailes Blanches, pourquoi fouiller dans ma tête ? J'étais aveugle, et par conséquent ne pouvais pas décrire précisément l'endroit, ni même en tirer un plan. Non, je croiyais fermement que cette fois-ci, c'était autre chose. Je frissonnais. Si l'idée qui m'avait effleuré à l'instant se révélait exacte, tout le monde courait un grave danger. Je secouais la tête. Inutile de s'alarmer sans connaître les tenants et les aboutissants d'un potentiel danger. Mais malgré moi, je ne pu m'empêcher de m'inquiéter.
- Non, enfin, je pense que ce n'est rien de très grave pour l'instant. Si c'est le cas, je vous préviendrais.
Tu penses que c'est un Aile de Nuit ?
Ça me paraît probable, étant donné que l'on est les seuls à avoir des pouvoirs. À part les Animus. Mais si c'est précisément celui auquel je pense, c'est moi qui risque d'avoir des ennuis. lui répondis-je.
Soyons prudents. Je t'aiderais, mais tu auras tout de même besoin d'entraînement. fit-il fermement.
Si Stellaire voulu poser une question, le garde qui arriva en courant y coupa court.
- Le forgeron est arrivé avec un chargement d'armes. Il attend dans la réserve.
Je répondit au quart de tour :
- Bien. J'arrive. Tu viens, ou tu voudrais te reposer un peu ? Prend ma natte, si tu veux.
En mon fort intérieur, j'espérais que ce soit le cas. Éviter le plus possible le sujet de notre précédente conversation était primordiale, le temps que je détermine qui était à l'origine de l'intrusion dans mon esprit.

Je ne resta pas longtemps, car le soleil froid et pâle du matin ravirait peut être mes écailles. Comme prévue, je partie donc chasser. En effet, ce doux soleil était plutôt agréable, mais jamais il ne le serait autant que dans mon royaume..

"Et jamais je ne le reverrai..."

Je fis encore quelque pas quand un bruit dans les feuillages attira mon attention. Je vis alors un maigre chevreuil qui suffirait peut être à combler mon appétit. Je devais être à peu près aussi discrète qu'un aile de boue, mais lui était aussi lent qu'un aile de mer sur la terre. Alors, je lui mis un coup de griffe sur les flans avant de lui attraper le coup.

"Est-ce vraiment comme sa que chasse un aile de glace ?.."

Je pris le chevreuil dans ma gueule, cherchant une autre proie que je pourrais peut être leur rapporter. Une horde de sanglier passa alors sur mon chemin, et je traqua alors le dernier de la file. Facile à attraper, eux devait avoir le nez boucher.

Je rentrais donc au camp, et demanda à un des gardes ou je pouvais y mettre le gibier, et il m'indiqua la réserve. J'y déposa donc le sanglier. Il y avait aussi un aile de boue qui y attendait je ne sais quoi, sûrement qu'on y dépose une vache suffisamment grosse pour combler son appétit., mais son étrange équipement ne renforçait pas ma stupide hypothèse.. Ainsi que deux dragons de pluie qui comme moi revenait d'une chasse matinale. Je cru voir un dragon de nuit.. mais peut être que la couleur de la Roche m'avait donnée cette illusion.

Alors, son gibier à peine pauser, tout appétit était parti. Plus aucune envie de manger, je ne digererai pas une seule portion de ce chevreuil. Ca m'arrivai quelques fois, mais je n'arrivais pas à indentifier pourquoi.
Un peu perdue dans mes pensées, je venais à peine de remarquer que le dragon de boue que j'avais jugé un peu trop vite vint me voir.

- "Bonjour" me dit il simplement.
Je mecarta, comme par réflexe, sursauta et paniqua, comme à mon habitude.

- Je suis désolée ! J'ai pensé trop..

"Il a lu dans mes pensées ? Est ce qu'un simple hasard ?"

- Je... Désolée.. Bonjour ? Repris-je, timidement.

Moustic agita les oreilles à son attention. "On dirait.....Moi....." Étrange, venant d'une Aile de Glace. Pour la mettre plus à l'aise -et lui aussi pa la même occasion- il sourit les yeux clos.

-Je suis Moustic, et vous, vous portez un nom ?

Puis il replongea son regard dans le sien, cherchant dans son âme.

Je remarqua qu'il semblait d'abord perplexe, comme tous dragons face à mes réactions que je savais exagéré, mais il ferma les yeux.

- Je suis Moustic, et vous, vous portez un nom ?

"Moustic, hein ? Je me demande si ce prénom est facile à porter..."

- Je t'en pris, ne me vouvoie pas !

"Je ne mérite pas cet honneur !"
Je baissa la tête quand il rouvrit les yeux et qu'il regarda en plein dans les mien. Je n'aimais pas vraiment qu'on fasse sa, c'est comme si on lisait en moi, et si sa me déplaisant tant c'est parce que je ne pouvais le controler. Mais ne voulant le vexer, je releva la tête, tout en évitant son regard.

-Je.. je ne suis que Perce-Neige... Si tu t'attendais à quelqu'un d'important ou honorable... On peut dire que c'est fichu.

Pendant un moment, du coin de l'oeil, je vis qu'il semblait réfléchir. Je ne savais pas vraiment quoi penser de ce dragon, mais je devais avouer qu'enfin avoir des conversations après tant de temps à errer me plaisait.
Il reprit la parole, j'écoutais attentivement.

-Perce-Neige ? C'est...Poetique. C'est vrai, c'est d'abord dur, puis cela s'adoucit avec "Neige", comme si à première vue vous étiez une redoutable Aile de Glace, et que finalement, vous avez le cœur chaud.

Je n'eu pas le temps de répondre qu'il commença à paniquer, il dit:

-Enfin je veux dire, vous êtes une redoutable Aile de Glace, je ne voulais pas vous offenser !

- Non non ! Attend ! Je... Souvent quand je me présente, on trouve toujours quelque chose d'amusant à dire, et... Je ne suis pas quelqu'un de très héroïque, ni redoutable... Tu n'as pas à t'en vouloir, et... Merci du compliment...

Je commençais à me détendre. Je comprenais ; il avait beau l'air confiant il était facilement gené, un peu comme moi. Sauf que moi, je n'avais jamais l'air confiante.

- Tout vas bien ?..

A son grand soulagement, Perce-Neige ne lui fit aucun mal. Cela aurait été un autre membre du clan de Glace, il serait déjà congelé. Doucement, il baissa son aile, découvrant de nouveau ses yeux émeraude. Une émotion de crainte et de soulagement mêles pouvaient s'y afficher. Puis, il resserra ses deux ailes contre ses flancs et fixa le sol.

-Pour être honnête...Je ne suis pas héroïque non plus...

Il se détendit un peu, baissant ses ailes pour finalement les replier. Il paraissait un peu triste désormais.

- Ah oui ?.. Je..

Ne sachant pas trop quoi répondre, je changea de sujet.

-Et à quoi te sert tous ces équipements ? .. Dis-je en désignant ses sacs. Tu fais parti des Ailes Blanches, toi ?

(Waaaa, trop beau )

(Hé bé tou croua coua ? Moumou cé un awtiste !)

-Oui oui, prenez le, c'est cadeau.

Il sourit de nouveau, avant qu'elle lui redemande de la tutoyer. Moustic n'avait pas vraiment l'habitude de tutoyer quelqu'un, il agita une fois nerveusement la queue.

-D'accord, mais uniquement si je ne dois pas le faire parce que personne ne te vouvoie.

Moustic lui rendit son sourire, qui n'était plus timide, miraculeux de sa part.

Je partis, laissant mon ami planté là. Je voulais à tout prix éviter de parler de ce qui c'était passé, et essayer de m'entraîner à maîtriser mes pouvoirs. Pour cela, aller dans un endroit calme était nécessaire. Je me dirigeait donc vers les abords de la réserve, espérant ne croiser personne. Ce fut le cas, et je m'installais dans une grotte vide, en hauteur.
Alors, qu'est-ce que je dois faire ? demandais-je.
Premièrement, apprendre à voir pénétrer dans les esprits.
Hein ? Mais je ne peux pas le faire à un ami, ça ne serais pas bien...
Eh bien, pour commencer, tu vas le faire avec un animal. Par exemple, les chauve-souris derrière toi.
J'avais senti les chauve-souris depuis le début, mais, ne voulant pas les réveiller, n'avais pas fait de bruit.
D'accord. Je fais comment ?
Imagine que tu étends ton esprit vers le sien, puis que tu ouvres sa porte et que tu y entre.
Je m'éxécutais. J'imaginais un tentacule mentale qui s'approchais de la chauve-souris et entrais dans son front. Tout de suite, des images s'imposèrent à moi : des troupeaux de mouches qui entrais dans ma petite bouche, un vol plané avec deux amies, l'une plus grosse et l'autre plus petite que moi. Je me sentis envoyer des vibrations autour de moi, puis les analyser pour connaître mon environnement.
Brusquement, je me retirais de son esprit. J'avais eu l'impression d'être la petite chauve-souris l'espace d'un instant, d'avoir été elle et ses souvenirs. Je frissonnais. J'espérais que cela ne se produirais pas si je sondais l'esprit d'un dragon ennemi, ou j'allais devenir folle.
Cela ne se produira pas. Tu sentiras juste ce qu'il ou elle pense, et ce qu'il ou elle ressent. me fit le miroir.
Ah. Génial. Comment puis-je faire pour ressentir si quelqu'un entre dans mon esprit ?
Tu finiras par le ressentir, à force de t'entraîner. me répondit-il.
Je soupirais.
Bon. Existe-t-il un moyen de contrôler sa force psychique pour, je sais pas, créer un bouclier ?
Oui, mais c'est très difficile, il faut des années d'expérience et une grande force mentale. Je peux peut-être t'apprendre comment paralyser quelqu'un en bloquant l'accès de son à son corps, si tu veux.
Je veux bien, s'il te plaît.
Tu doit faire comme si tu sondais l'esprit du dragon, puis imaginer le lien entre son esprit et son corp. Imagine que tu le coupe d'un coup de griffe. Pour le libérer, tu imagines que tu prends les deux bout du fil, puis que tu les recolle.
Très bien.
Je tentais de le faire sur la chauve-souris, qui s'immobilisa aussitôt. C'était à peine si elle respirais. Je sondais son esprit, pour savoir. Elle n'avait plus aucune sensation de l'extérieur, et s'affolait. Je la libérait aussitôt, ayant pitié de la pauvre créature.
J'ai réussi.
Bien. Alors, quand tu te seras assez entraînée, je te dirais comment faire pour créer des objets éphémères avec ton esprit. Et sache que plus tu t'entraînera, moins cela te demanderas d'efforts.
D'accord, et merci.
Tout le plaisir est pour moi.
J'entendis soudain une conversation, à laquelle je n'avais pas fait attention plus tôt. Je descendis, pour entendre Moustic donner apparemment un collier à Perce-Neige. Je m'avançais.
- Bonjour ! Comment allez vous, tout les deux ?

- Prends ton temps. Nous aurions bien besoin d'effectif, mais c'est ton choix, nous ne t'obligeons à rien.
Je souriais. J'aimeis bien cette petite, même si Stellaire - et je comprenais pourquoi - ne lui faisait pas encore confiance. Je me tournais vers Moustic.
- Merci pour ton travail. Quel est ton prix ?
Je marchanderais si nécessaire, mais n'y tenait pas vraiment.

A la vue de Galaxie, Moustic s'inclina respectueusement. Cette dragonne, elle, il ne se permettrait jamais de la tutoyer. Visiblement les deux se connaissaient, et hésita un moment à s'éclipser. Mais alors qu'il fit un pas en arrière, Galaxie l'interpella.

-Un prix ? Il secoua la tête en signe de négation. Le prix de la vie m'a suffit, et puis...ça ne m'a prit trois fois rien à faire tout ça...

Je baissa la tête. J'étais plutôt apeurée à l'idée de rester ici, là ou tous le monde pourrait me détester. Et si tous les autres dragons étaient au courant ? Ils me tueraient tous, tous participerait à ma mort.
Je chassa ces mauvaises pensées de mon esprits en secouant ma tête, observant Galaxie droit dans les yeux; elle s'adressait à Moustic.  

"Des effectifs... Je pourrais être utile ?"

-Je n'ai pas envie de rester ici, en profitant et abusant de votre gentillesse." Dis je tout bas, à peine audible pour moi-même.

Ils parlaient de prix, surement le prix des marchandises de Moustic. Je ne m'étais pas rendu compte tout ce qu'il avait transporter.

( Lixie et Moi ne sommes plus en vacances, pour ma part je ne pourrais répondre que les soirs et qu'une fois... Désolée et bonne vacances ! )

Je soupirais.
- Quand allez-vous comprendre que je déteste que l'on fasse comme si j'étais supérieur aux autres ? Je suis plus jeune que toi enfin, c'est ridicule !
J'avais dit cela avec un peu trop de véhémence, mais je le pensais vraiment. Ce n'était pas parce que j'aidais les Ailes Blanches à s'organiser que je leur était supérieur d'une quelconque manière. Je tentais de lever les yeux aux ciel, sans succès puisque je ne savais plus bouger mes yeux. Aussitôt, je craignis qu'ils le remarquent. Alors je changeais de sujet :
- Puisque tu refuse de me donner un prix, je le fixerais moi-même. Nous te payerons... En te donnant asile quand tu le souhaite ! fis-je avec un grand sourire. Tu peux venir nous voir quand tu veux, à condition bien sûr que tu ne soit pas accompagné, ou alors de volontaires. Ça te va ?
Puis je me tournais vers Perce-Neige. Son cas m'intriguais. Elle disait avoir quitté les bandits, ce qui était compréhensible, mais pas forcément vrai. Je réfléchis, puis donnait ma réponse, que j'espérais être la plus juste possible :
- Je pense que, pour disons... Un mois, nous t'accepterons parmi nous. Tu seras dans une sorte de période d'essai, et tu devras prouver, et ta valeur, et ta loyauté. Est-tu d'accord ?
J'espérais vraiment avoir pris la bonne décision, ce qui n'était pas sûr.