I.1 Une nouvelle choquante et surprenante

-Ottika est le territoire des Ailes de Foudre. répondit le cartographe en plissant les yeux. La manière de penser du cartographe avait surement l'air conservatrice... Et elle l'était surement, en tout cas vis-à-vis des dragons phyrriens.
Mais ces dragons mentaient sur leur terre d'origine, alors...
Tu en es certains? Tu te souviens de ce que je t'ai montré... Dans le petit endroit où tu vas chaque nuit?
Ampère secoua le museau : si Kraken prenait la défense de la dragonne, alors il allait lui faire comprendre qu'elles n'étaient pas les bienvenues...

Il ouvrit la gueule, s'apprêtant à dire quelque chose, avant d'aussitôt la refermer en sentant l'animus manifesté un enthousiaste bien trop joyeux. Est-ce que celui-ci le menait en bateau? Et si oui, est-ce que toutes les réactions qu'il avait eu jusqu'à là était les siennes?
Le cartographe ferma les yeux, essayant de se rappeler tout ce qu'il avait fait et surtout qui il était et ce qu'il était, avant de les rouvrir et de les soupirer.

-Je ne suis pas un combattant... Et la queue de l'Aile de Sable adulte lui semblait dangereuse... Surtout avec un prince défunt, tapis dans sa tête, attendant un moment propice pour le distraire et le faire tuer... Alors, mieux valait ne pas se battre. Alors je suppose que je peux juste m'assurer que vous ne faites rien jusqu'à la fin de la tempête, Phyrrienne.

L'une d'elle était né sur Ottika? Ca ne lui était d'aucune importance : les Ailes de Sable n'en était pas originaire... Et toi? Ampère plissa le museau, essayant de se concentrer sur autre chose... Comme cartographier les grottes, par exemple! Il lui suffirait de trouver de quoi s'éclairer et...

Ampère. Tu ne peux pas juste m'ignorer. Et moi, je n'ai pas à m'inquiété des autres... Hein, lézard sans écailles?
L'Aile de Foudre mit une patte autour de son museau. Il préférait avoir l'air étrange et un brin dérangé que... Complètement cinglé. Même s'il l'était peut-être...

Le dragon se coucha à l'entrée et posa ses yeux sur la dragonette, avant de regarder dehors. Pris d'un élan de gentillesse?
L'Aile de Foudre secoua la tête : il appréciait la jeune aussi peu que la vieille... Mais...
-Je n'ai juste pas envie de m'en prendre à une dragonette... dit il, bien que c'était une réponse à la voix dans sa tête plus qu'aux deux dragonnes... Mais peut-être que ça conviendrait comme explication... En plus de ne pas être un combattant.

La reine fit un signe du museau à se que lui dit son messager. Il avait raison : la bataille ne faisait que commencer, elle ne devait pas déjà tirer de conclusions temps qu'elle n'était pas certaine de ses théories. Mais dès qu'elle en aurait l'occasion, elle ferait passer ses doutes au roi Ombre. Si les conservateurs avaient plus d'un seul portail magique, ça changeait les plans, et il allait falloir réfléchir, peut-être, à comment les détruire...

Aucun reproche de la part des allemands ? Bon, cela réconforta Péril dans l'idée que sa forteresse était parfaite et tiendrait le coup face aux ennemis. Elle fit un signe du museau à ce que lui dit le soldat, puis se tourna vers son messager et lui dit :

-Faisons comme il l'a dit. Rassemble quelques messagers et partez ordonnez le repli vers la forteresse à nos soldats encore en-train de se battre. La piège, dans la forêt, doit être près. Qu'une mèche soit mise en place, disons une demi-heure, ça devrait suffire. Une fois cela fait, retour de tout-le-monde à la forteresse, ou repli vers le royaume de nuit si les ennemis vous barrent la route. Soyez prudents, surtout.

Péril lança son attaque de la part de l'élite, ce qui ne manqua pas de fortement fâcher Hell. Elle sursauta à son cri, dressa le museau...

Puis protesta :

-Ils savaient déjà que nous étions ici. Je vous rappelle que certains aile du ciel ont rejoins les conservateurs et la création de cette forteresse n'était pas un secret, dans mon peuple.

Elle leva les yeux vers les avions contre lesquels l'élite de l'orage soufflaient.

-Ils seraient venu ici, de toute-façon.

Au moins, les russes eurent quelques appareils en moins, c'était déjà ça. Quand on était en position de faiblesse, on se réconfortait avec ce qu'on avait, même si c'était peu. L'élite vit arriver les chasseurs, il était prévu que ça arrive, en faite... les ailes du ciel n'ignoraient pas la quantité d'avions que les ennemis possédaient. Mais ils avaient une bonne tactique de fuite. Un dragon restait toujours plus agiles qu'un avion.

Ils se cachèrent dans les nuages et laissèrent leurs écailles peintes se fondre sur le ciel, multipliant les acrobatie pour perdre l'adversaire et les empêcher de viser. Puis il filèrent vers les montagnes et s’engouffrèrent dans plusieurs réseaux de cavernes par où ils accédèrent à des zones sécurisés.


-Bien, officier ! Répondirent en cœur les soldats du ciel à l’ordre de ce dernier.

Ils se mirent en rang et le suivirent. Tous étaient excités de pouvoir se dégourdir un peu les pattes.

L'officier aile de nuit fit un sourire à son camarade aile du ciel, puis lui fit signe de le suivre, le guidant vers sa base d'entraînement.

Il en profita pour demander :

-Comment s'entraînent les ailes du ciel, exactement ?

Il voulait voir si leurs deux façons étaient compatibles, ou si il y aurait des arrangements à faire...

Xyria, dans la base, fit un signe affirmatif et confirma :

-En effet. Ils sont arrivé il y a quelques heures. Une armée entière. Et ils sont déjà partie porter secours à mon ancien clan.

Elle secoua le museau :

-Dommage que vous n'ayez pas pu assisté à cela. C'était impressionnant. Leur armée entière est presque plus nombreuse que chaque dragon du clan.

Cependant, la motivation de Xyria baissa d'un cran à la réponse à sa question...

-Quoi ? Au moins trois jours ?!

Elle se dressa, stressée :

-Mais c'est beaucoup trop ! Si on doit se préparer à la défense, on doit s'équiper le plus vite possible !

Elle se mit à réfléchir :

-Nous en avons déjà en réserve ?


Venin suivit la reine Cobra en restant silencieux et aussi sérieux que possible. Il remarqua bien vite l'air malheureux et désespéré de sa souveraine. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre ce qu'elle ressentait. Mais il n'était pas du genre à prodiguer des paroles de réconfort. Il se tenait juste près à la protéger, que ce soit contre une attaque extérieur, ou contre elle-même... il l'aurait retenue, si elle avait finalement décidé de changer d'avis et de faire demi-tour.

Une fois devant la cellule, il remarqua son regard... et il lui fit un signe du museau pour lui signifier qu'il avait compris. Non, il n'avait pas oublié sa promesse et il la tiendrait. Il ne ferait aucun mal à cet assassin, du moment qu'il n'avait pas de geste déplacé envers elle... mais l'envie de lui en manquait pas.

Dard, lui, s'attendait à un garde... aussi sursauta-t-il en reconnaissant la voie de la reine Cobra et se releva en se retournant. Par reflex, il essaya de se tenir sur sa patte amputée et s'effondra au sol, devant eux, sous le regard amusé de Venin.

Il se releva tant bien que mal et dit :

-Oh, votre majesté, c'est vous !

Et oui : depuis qu'il avait compris que Cobra n'allait pas le laisser mourir et lui offrir un procès équitable, il avait tendance à lui lécher les pattes, quitte à allait totalement à l'encontre de ses idées conservatrices. Et il n'hésitait pas non-plus à en dire beaucoup :

-Mh... vous avez surement raison pour la prétendante au trône. Mais qu'est-ce qui vous amène dans ma cellule ?

Il montra son moignon :

-Si c'est pour vérifier : votre sérum marche parfaitement bien et la cicatrisation se fait correctement. Vous êtes une génie, votre majesté.

Venin lança un reniflement dédaigneux. Dard essayait de gagner du temps, car il craignait qu'en réalité, ils viennent le chercher pour son procès, et la présence d'un assassin pour cela n'était pas très rassurante...

Cactée resta silencieuse et patiente le temps que les deux autres gardiennes, comme elle, prennent leurs protégés et les placent dans leurs sac. Quand ce fut fait, elle fit ensuite un signe du museau, elle se tourna vers Vipère et lui répondit :

-Allons nous installer sur les murailles. Mon fils va bientôt partir créer sa diversion. Vipère, dès que ce sera fait, vous serez la première à partir...


"Ottika est le territoire des ailes de foudre"...

Cactée plissa les yeux. Que voilà des pensées égoïste de la part d'un jeune dragon... ça lui rappelait l'époque des trois princesses rivales, qu'elle avait vécue, en étant l'une des servantes de Fournaise. L'égoïsme prônait aussi, à cette époque. Elle aurait volontiers dit ses quatre vérités à ce dragon de Foudre, mais Mirage était toujours là. Elle devait veiller à sa sécurité, et le meilleur moyen de le faire, pour le moment, était de plaire à cet aile de foudre...

Elle ravala donc sa fierté et lui répondit :

-Certes, je n'ai jamais pensé le contraire. Et je me rend compte que chaque clan de Pyrrhia doit se montrer reconnaissant envers le votre de nous avoir accueillis.

Elle inclina aimablement le museau devant lui.

Mmmh... ce dragon semblait quand-même... bizarre. De manière régulière, il semblait se perdre dans ses propres pensées, et son museau bougeait comme si il parlait tout seul. Il ne semblait pas vouloir les laisser demeurer ici. Bien qu'elle n'en ait pas envie, Cactée s'apprêtait à le tuer...

Mais il céda. Elle retint un soupir de soulagement et lui dit :

-Merci. Je n'ai hélas rien à vous offrir pour votre hospitalité, mais j'espère pouvoir un jour rembourser la dette que j'ai envers vous.

Il s’éloigna et elle s'allongea sur le sol. Elle posa une patte sur le dos de sa protégé et chuchota à son oreille :

-Tu ne t'éloignes pas de moi.

Avant de lui donner son doudou fennec et de cracher quelques flammes pour nourrir le feu sensé les réchauffer, gardant un œil sur l'aile de foudre.

Ce dernier fit une remarque qu'elle prit pour elle, et elle lui répondit :

-Voilà qui est fort noble et qui est tout à votre honneur.

Cobra avait bien remarqué le petit jeu du prisonnier. Il aurait fallut être aveugle pour ne pas s'en rendre compte. Bien que n'étant pas de l'ancienne famille royale et la seconde Reine de sa dynastie, l'Aile de Sable avait tout de même eu le loisir de vivre à la cour de sa mère. Aussi, les mensonges et autres faux-semblants ne lui étaient pas inconnus. C'était là le lot de tous les Dragons de haut-rang. Il fallait composer avec toute une mosaïque de comportements, et certains n'étaient pas forcément des plus appréciables.

« Je suis on ne peut plus satisfaite de ces résultats. affirma Cobra, avec un petit hochement de tête. Mais l'heure n'est pas aux réjouissances, hélas. Nous avons une affaire plus importante à traiter. la Dragonne se tut quelques instants, avant de reprendre. Votre procès devra attendre. finit par dire la jeune souveraine. Nous quittons la capitale dans les plus brefs délais. »

Ce n'était là que la stricte vérité. Cobra ne pouvait décemment pas organiser un procès maintenant. En période de guerre, tous les abus étaient possibles et des situations qui n'en étaient pas pourraient passer pour désastreuses à l'issue du conflit. Aussi, mieux valait attendre que la situation s'apaise pour prendre une quelconque décision en ce qui concernait la justice.


Vipère se contenta d'acquiescer en hochant la tête quand Cactée lui rappela qu'elle devait partir en première. La Vautour était prête, de toute façon. Les voyages comme celui qui s'annonçait n'avait rien d'effrayant à ses yeux. Certes, elle aurait un passager avec elle, mais cela n'empêcherait pas la Dragonne d'atteindre son but sans heurts.

« Allons y. Nous ne manquerons pas le départ, ainsi. »

En effet, le temps leur était compté. Si Vipère partait ne serais-ce qu'avec une demi-heure de retard, l'une d'entre elles risquaient d'être à peine sur le départ quand serait venu le moment pour elle de s'en aller. Aussi, mieux valait rejoindre les murailles au plus vite afin qu'elle puisse partir une fois la patrouille éloignée. Vipère se mit donc en marche, suivie par Acacia. Il ne leur faudrait pas très longtemps pour rejoindre les murailles mais le plus tôt serait le mieux.

***

De part son jeune âge, Mirage ne comprenait pas trop en quoi ce Dragon pouvait être étrange. En réalité, elle ne comprenait pas la réelle teneur de ses propos et elle ne connaissait pas assez de Dragons pour considérer celui qui s'entretenait avec sa grand-mère comme étant étrange. Bien sûr, cela ne l'empêchait pas d'être intriguée, mais Cactée l'avait empêché de s'approcher de lui et même de le voir étant donné l'endroit où elle se trouvait à l'heure actuelle.

En sentant la patte de sa grand-mère sur son dos, Mirage se tendit légèrement. Les paroles de l'Aile de Sable firent que la petite se détendit en quelques secondes. Après tout, elle ne comptait pas s'éloigner. Il faisait bien trop froid dans le reste de la grotte, et le climat ne lui inspirait pas confiance. Aussi, quand Cactée lui tendit la peluche que sa mère avait laissé à son attention, Mirage s'en saisit et la garda contre elle pour se rassurer.

L'Aile de Foudre ouvrit la gueule, prêt à riposter que ce n'était pas à elle qu'il adressait la parole, avant de finalement la refermer. C'était presque aussi énervant que la politesse dont la dragonne faisait preuve! Ampère, vraiment... murmura Kraken, lui faisant plisser les yeux. Comme si le prince défunt savait de quoi il parlait! Et puis, lui était la preuve d'une chose. Une seule et unique chose.

-Les Phyrriens n'ont apportés que des ennuis. fit le cartographe, crachant le premier mot. Tu sais que ce n'est pas vrai. murmura l'animus. -Si, ça l'est! cria le dragon, se mettant à insulter l'Aile de Mer à voix basse...
Il se rendit compte qu'il venait de parler à son... Il ne savait pas comment l'appeller, mais il venait de lui parler à voix haute.
-mauditailedemer marmonna Ampère, de la manière la moins compréhensible possible.

Oh, merci pour le compliment! C'est vraiment sympa de ta part! Mais il ne faisait aucun compliment! Il donna un coup de griffe énervé sur son collier. Honnêtement, ça ne changerait rien. Mais il voulait juste donner un bon gros coup à Kraken, et l'objet était tout ce à quoi il pouvait l'associer. Ou un Aile de Mer lui ressemblant assez, mais là il préferait éviter les risques. Lâche. Non, il voulait juste rester en vie.

La reine Péril cligna des yeux au reproche que lui fit le général humain. Elle sentait qu'il était tout autant, si ce n'est plus, colérique et têtue que Wolfgang, et vu la situation, il valait mieux ne pas se fâcher avec son allié...

Alors elle passa sur le ton qu'il adopta envers elle et lui réexpliqua :

-Avec tout le respect que je vois dois, c'est vous, qui n'avez pas compris, cher monsieur : que je lance ou non ce signal, ils savaient déjà exactement où nous étions. La construction de cette forteresse n'était un secret pour aucun aile du ciel, et certains des constructeurs ont rejoins les conservateurs, ils savent où se trouve l'entrée de la forteresse...

Sauf le passage secret. Dans le doute, elle l'avait fait creusé uniquement par des soldats dont elle était certaine de la fidélité, sous la proche surveillance de son roi, et en toute logique, aucune information n'avait filtrée sur ce détail.

-Ils seraient venu jusqu'ici de toute façon. Mais ne vous inquiétez pas : cette montagne est composée de plusieurs tonnes de granit. Rien ne peut la traverser. Les bombardements ne feront que faire beaucoup de bruit.

Elle pénétra dans la caverne et lui dit :

-Suivez-moi, je vais vous guider jusqu'à la base de commandement humaine que j'ai faite installer suite à la visite de Wolfgang. Il y a une radio, là-bas...

Et oui : pour que Wolfgang puisse participer à la bataille, elle avait adapté certaines choses à lui.

Après avoir traversée les montagnes via des galeries souterraines où les avions ne pourraient les suivre, les dragons de l'élite de l'orage débouchèrent dans la forêt, via une sortie secrète, et restèrent cachés là, attendant que les avions passent pour pouvoir rejoindre la forteresse...


L'officier aile de nuit fit un signe du museau à celui du ciel et lui répondit :

-Bien. Un peu d'entraînement au corps à corps ne nous fera pas de mal non-plus. Nous pourrions peut-être vous enseigner quelques points précis où frapper un aile de nuit pour l'avoir en combat. Cela pourrait vous être utile face aux conservateurs...

Ils arrivèrent dans la base d'entraînement. Plusieurs ailes de nuit luttaient déjà, et d'autre, les yeux fermés, semblaient dormir, mais en réalité, ils se livraient à des combats mentos, essayant de faire basculer les défenses adverses...

Le colonel aile de nuit posa une question à la dragonne du ciel. En-tant que reine, Xyria supposait que son rôle était de rassurer son peuple. Pourtant, pouvait-elle se permettre de lui mentir ?

Elle considérait que non, mais elle lui dit ce qu'elle pensait sincèrement :

-Je l'ignore, pour chacun d'entre-eux, tout-du-moins. Mais Wolfgang a confiance en eux, et le roi Ombre a confiance en Wolfgang. Alors, j'ai confiance en mon époux, et je leur fais confiance. La guerre a commencé, ce genre de doute ne peu plus être permis. Il n'y a que la confiance qui nous permettra de gagner, au final.

Les réserves étaient déjà presque épuisée... voilà déjà une décision qu'elle pourrait prendre. Devait-elle d'abord en référer à Ombre ? Elle jeta un coup-d'oeil à son bandage... non, il avait d'autres choses à s'occuper, et elle s'était engagé à se charger de ces détails. Il était temps de lui montrer de quoi elle était capable...

Alors elle demanda :

-Disposez-vous de dragons en plus qui pourront être envoyé vers les carrières et qui ne manqueront pas trop pour les batailles à venir ?


La reine Cobra mit du temps à dire ce qu'elle avait à lui dire. Le cœur de Dard battait très fort, il avait très peur. Mais finalement, ça finit par tomber... :

-Nous partons ? Demanda-t-il. Mais...
-Oui, intervint l'assassin au côté de la reine, d'une voix suave qui ressemblait à celle d'un serpent, et presque à une menace. J'ai tenté de convaincre la reine de te tuer sur le champ pour que tu ne nous attires pas d'ennuis lors de ce voyage, mais elle préfère te traiter comme un dragon digne de ce nom et t'offrir la chance de venir en te tenant calme. Un conseil : profite bien de sa générosité, et ne fait pas la malin, je vais te garder à l’œil et au dard.

C'était un peu gratuit, mais ce n'était pas anodin : il voulait qu'il comprenne qu'il y avait au moins un dragon, ici, près à le tuer sans réfléchir, ce qui allait l'impressionner et le maintenir calme. Le vieux truc du bon et du méchant garde. Il couina et baissa la tête... là, Cobra avait toute son attention.

Tendis qu'elle marchaient vers les murailles, Cactée jeta un regard aux deux sacs de ses collègues. Chacune avaient avec elle un chargement très précieux, autant pour elle que pour la reine Cobra. Alors, à un détour, elle demanda :

-Je sais que vous en avez fait la promesse et je vous fais confiance, mais comme moi, je ne vous l'ai pas demandé, je le fais maintenant : prenez bien soin de mes petits enfants.


Tien ? Un reproche ? Mh... Cactée supposa que ce dragon devait être du genre ronchon. Et elle décida de ne pas le contre-dire... car quelque-part, il se pouvait qu'il ait raison.

Elle se tourna vers lui et lui dit :

-Vous avez surement en partie raison. Vos terres ne seraient pas en guerre si nous n'étions pas venus. Il nous fallait un nouveau foyer, hélas. Cela ne vaudra peut-être rien, pour vous, mais au nom de mon peuple, je tiens à vous présenter mes excuses.

"Si, ça l'est" ? Cactée cligna des yeux... est-ce que ce dragon... parlait tout-seul ?

Non, elle supposa qu'il réagissait à ce qu'elle disait, mais que ses paroles étaient juste un peu violente. Alors elle fit un léger sourire et lui répondit :

-Oh. Alors si mes excuses valent quelque-chose pour vous, sachez que j'en suis ravie.

(Désolé du temps de réponse, avec lme boulot et le déménagement qui se prépare, peu pas tout répondre dans les temps ^^

Le prisonnier semblait étonné de leur départ tout proche. D'un autre côté, cette ignorance pouvait se comprendre. Si la population de la ville avait été peu à peu évacuée, celle du Palais ne l'avait été qu'en dernière. Et encore, à ce moment, il ne s'agissait que de l'évacuation d'une partie du personnel, des blessés présents dans les infirmeries, des artisans et de tous les Dragons qui n'étaient pas utiles immédiatement en temps de guerre. Aussi, avec le temps, il ne restait que les membres du Conseil, quelques membres du personnel. Pour faire simple, tous les Dragons qui étaient encore nécessaire au bon fonctionnement du Palais ou à la poursuite de la guerre.

« Nous partirons avant l'aube. déclara Cobra. Si tout se passe pour le mieux, nous aurons rejoint la forteresse d'ici très peu de temps. Le chemin ne sera pas des plus simples, cependant. Néanmoins, si tu restes discret et prudent, tout ira bien. »

Il était vrai que les itinéraires possibles n'étaient pas forcément les plus sûrs, non pas à cause de l'ennemi mais à cause du désert en lui-même, et de sa faune notamment. Mais il fallait rejoindre la forteresse au plus vite pour ne pas laisser le temps à leurs adversaires de venir à leur rencontre avec tous les problèmes que cela engendrerait.


Vipère et Acacia avaient conscience de l'importance de leur mission. Elles avaient avec elle le futur de leur Royaume, les trois seuls Dragonets qui pourraient revendiquer le trône, que se soit pour eux ou pour leurs propres petits. Ils seraient les seuls à pouvoir s'opposer à cette descendante d'Oasis si la Reine actuelle venait à trépasser. Les deux Dragonnes savaient que leur Reine leur faisait réellement confiance. Elle qui ne voulait même pas se séparer de ses petits alors qu'ils n'étaient que des œufs, le fait qu'elle accepte aujourd'hui de s'en séparer et de les confier à d'autres Dragonnes était un réel acte de confiance.

« Nous veillerons sur eux comme s'ils étaient de nous. assura Vipère, après avoir échangé un regard avec Acacia. Nous vivantes, ils ne craindront ni les tempêtes ni les Dragons. Vous pouvez nous faire confiance. »


***

Mirage ne faisait presque plus attention à la discussion entre sa grand-mère et l'autre Dragon. Ses pensées étaient dirigées vers ses frères. Où étaient-ils ? Avant qu'elle ne se réveille, elle était encore avec eux. Et avec leur mère. La Dragonette ne comprenait pas vraiment ce qui était en train de se passer. Et pourtant, elle essayait de comprendre cette situation et de s'y faire. Mais les faits étaient là. C'était la première fois que Mirage quittait son Royaume, elle ne connaissait rien du monde extérieur et elle se sentait vraiment seule, même avec la présence de sa grand-mère. La seule volonté de la toute jeune Princesse était de retrouver sa famille et de rentrer chez elle...

L'Aile de Foudre n'avait écouté les excuses que d'une oreille distraite. Et dans un sens, il valait mieux, sans quoi il aurait reproché à l'Aile de Sable de mentir sur l'île. Et sur ce point, il était capable de s'éterniser quand son interlocuteur n'était pas de son avis.
Face à la dernière phrase de la vieille dragonne, il s'apprêta à répondre avec véhémence que ses excuses, elle pouvait les mettre ou elle le pensait et que ça ne s'adressait pas à lui... Mais il ferma la gueule aussitôt que celle-ci fût ouverte. Mieux valait qu'elle ne sache pas qu'il entendait des voix, enfin, une voix.
On a honte de moi? ricana le prince défunt d'une voix faussement triste. Le cartographe était sur d'une chose, en tout cas : s'il pouvait se débarrasser de l'animus et de son collier, ça aussi il le ferait. Encore un autre problème qu'ils avaient emmené avec eux. Le problème, le problème... C'est vite dit...

Bien sur qu'il était un problème... Enfin, lui était bien un Aile de Foudre, pas vrai? Il était bien Ampère? Pas ce stupide Aile de Mer? Pendant un bref instant, ses pensées se fondirent avec celles de son hôte indésirable.
Une mine perdue, inquiète et pleine de doute se peignit sur le museau d'Ampère, qui déploya par automatisme ses ailes pour les regarder. C'étaient celles d'un Aile de Foudre, pas d'un autre dragon.
Il poussa un soupir de soulagement en se sentant revenir à lui.

-Je me dem... commença le cartographe, d'une voix pensive et peu sûre de lui, avant de faire mine de se mordre la langue. Rien du tout. se précipita d'ajouter Ampère, d'une manière encore plus brusque que d'habitude en jetant un regard à Cactée. Kraken allait l'entendre.
Et comment? le nargua ce dernier. Il ne savait pas. Il trouverait.

(Comment s'est passé le déménagement, Ombre ?)

La reine Péril cligna des yeux à le réponse du général Hell. Finalement, elle le trouvait beaucoup plus stupide et arrogant que Wolfgang. Elle savait qu'il n'avait pas à la considérer comme sa reine, mais quand-même, il y avait un minimum. Cette infanterie ennemie était alliée aux conservateurs. Hors, si les conservateurs savaient où se trouvait la forteresse, ils le leur auraient forcément dit. Et ils ne se seraient pas pris la tête à tirer à l'aveugle, ils auraient suivi les coordonnées données, c'était évident, à moins qu'ils soient tout-aussi bêtes et que gaspiller des munitions de les dérange pas. Elle doutait qu'ils soient bête, alors c'était lui qui refusait de comprendre...

Mais inutile d'insister, il semblait complétement fermé à ses arguments. Elle décida d'y mettre fin en disant :

-Et bien, peut-être que vous avez raison, ou peut-être pas... passons à quelque-chose de plus urgents, si vous le voulez bien, et allons nous mettre à-l'abri.

Elle fut satisfaite de la surprise de Hell à ce qu'elle lui annonça. Et elle lui répondit :

-Wolfgang est devenu à mes yeux un allié et un ami très proche, et je tenais à se qu'il ait tout ce dont il avait besoin pour livrer cette guerre, vu que je savais qu'il comptait y participer. Je ne m'attendais pas à l'arriver d'autres humains, c'est vrai, mais je lui ai créé une base qui devrait pouvoir vous convenir également.

Et qui se trouvait non-loin de l'entrée. Elle fit un signe de la patte pour l'inviter à passer une porte à taille humaine...

Les museaux de l'élite de l'orage sortirent de la verdure pour regarder les avions s'éloigner en tirant dans les nuages, ne les ayant pas vu s'enfuir et pensant surement qu'ils les suivaient.

L'un dit :

-Ils ont mordus à l’hameçon.

Mais personne ne poussa de cri de joie. Comme d'habitude, ils étaient particulièrement sérieux.

-C'est le moment : retournons à la forteresse.


Une fois dans la base, le meneur aile de nuit poussa un rire à la question de son collègue et lui expliqua :

-Ils ne dorment pas, ils s'entrainent mentalement. Vous savez que nous possédons quelques facultés spéciales, qui nous permettent de lire à l'avance les intentions de nos ennemis et de réagir en conséquence. Ils s'entraînent à bloquer leurs pensées et à repousser les esprits ennemis.

Il clama :

-Soldats ! Au pas !

Et tous les ailes de nuit, même ceux qui avaient les yeux fermés, se levèrent et vinrent se dresser devant eux.

-Aujourd'hui, annonça-t-il, nous allons nous entraîner en collaboration avec les ailes du ciel.

Le colonel était inquiet parce qu'il savait que les humains pourraient les détruire sans problème si ils le désiraient. Xyria lui sourit et affirma :

-C'est pour cela que nous devons nous réjouir qu'ils soient nos alliés, pas craindre qu'ils soient nos ennemis. Chassez ces pensées négatives de votre tête, soldat, et concentrez-vous sur les véritables menaces.

Elle posa une question au colonel, qui lui répondit, et elle dit :

-Bien, dans ce cas, je vais aller le voir. Je vous remercie de votre collaboration.

Elle termina son rapport et se prépara à partir...


-Bien, euh... votre majesté, répondit Dard à ce qu'elle lui expliqua.

Il lança un regard inquiet à l'assassin. Après tout ce qu'il se qu'il lui avait dit, il n'oserait pas se dresser contre elle. Néanmoins, il se permit de lui demander :

-Mais je ne comprend toujours pas : pourquoi partons-nous ? Et par où allons-nous passer ?

Les prisonniers étaient toujours les derniers au-courant de ce genre de chose...

Cactée écouta la promesse de Vipère, et fit un signe du museau en répondant :

-Je le sais. Mais il fait du bien de l'entendre. Merci à vous-deux.

Et elles arrivèrent sur la forteresse. Quelques instants plus tard, une patrouille d'ailes de sable s'envola et partit dans le désert pour faire la diversion prévue.

Elle dit :

-C'est l'heure.

La première d'entre-elles devait partir...


Tout en veillant sur sa petite-fille, Cactée continuait à observait le comportement étrange du dragon de foudre. Elle avait de plus en plus l'impression qu'il agissait sans réelle raison, comme si... ils n'étaient pas que tout les trois.

Pourquoi venait-il de regarder ses ailes ? Elle était inquiète, il était trop étrange. Et le mieux, pour déterminer la raison du comportement d'un dragon, était de le faire parler, de tout et n'importe quoi...

Elle avisa un pendentif qu'il portait et, tachant de garder une voix aimable, lui fit remarquer :

-C'est un collier intéressant, que vous portez. Il me rappelle étrangement la manufacture des ailes de mer. Où l'avez-vous eu ?

(Sa se passe bien, j'attends des commande: meuble, lit ect et j'ai envoyer le paiement pour mon nouveau pc)

Cobra se demandait s'il était bien judicieux d'annoncer au prisonnier la raison exacte de leur départ. D'un autre côté, s'il en avait connaissance, il se montrerait sûrement plus prudent encore, sa vie étant en jeu autant que les leurs. Mieux valait le mettre au courant de certaines choses, mais sans trop en dire. C'était sûrement la meilleure chose à faire.

« Les troupes ennemies se rapprochent. se contenta de dire Cobra. Nous allons juste continuer la lutte depuis la forteresse, rien de plus. »

Pour ce qui était de l'itinéraire, Cobra se demandait bien comment réagirait le prisonnier. Après tout, c'était à cause d'une vipère Mord-Dragon que Dard avait perdu l'un de ses membres. Cependant, ce danger était leur seule protection face aux conservateurs qui pourraient être à leurs trousses. Tous les Dragons qui connaissaient ces vipères avaient également conscience de leur dangerosité. Aussi, ils ne prendraient pas le risque de les poursuivre dans le crique, au risque de se faire mordre.

« … Nous passerons par la crique aux vipères Mord-Dragons. avoua la souveraine. C'est le moyen le plus rapide de rejoindre la forteresse. »

Le moyen le plus rapide, mais pas forcément le plus facilement praticable. Tous ceux qui passeraient par là devraient prêter la plus grande attention à tous leurs mouvements, le moindre d'entre eux pouvant réveiller les vipères. Même si Cobra comptait bien emporter l'anti-venin de sa création, la plus grande prudence serait de mise pour éviter le pire.


En voyant la patrouille partir, Vipère tourna la tête dans la direction de Cactée. C'était elle qui devait partir la première. La Vautour se permit tout de même d'étirer quelque peu ses ailes. Une fois que la Conseillère serait hors de leur vue, elle ne devrait pas tarder. Vipère ne tenait pas à être encore en train de voler quand les lunes seraient au plus haut. Elle deviendrait trop repérable, ce qui mettrait la vie de son protégé en danger.

« Allez y, alors. commença Vipère à l'attention de Cactée. Que le vent porte vos ailes et vous tiennent à l'abri du danger, vous et notre Princesse. »

Vipère posa à nouveau son regard sur le désert environnant. Elle se demandait bien dans combien de temps elles reviendraient toutes ici et combien de temps cette guerre durerait. Et si le conflit durait plusieurs années ? C'était envisageable, même si les deux camps voulaient en finir le plus rapidement possible. Elles allaient devoir élever leurs Princes et leur Princesse dans un contexte de guerre et d'incertitude... Et si l'Héritière d'Oasis arrivait au pouvoir... Vipère ne voulait même pas y penser. Ils seraient tous en danger.

***

Mirage sursauta quand Ampère déploya ses ailes. La petite Aile de Sable trouvait vraiment ce Dragon étrange. Sur le coup, la petite Princesse craignit qu'il soit en réalité dangereux pour sa grand-mère et elle. Aussi, la toute jeune Aile de Sable se fit la plus petite possible, espérant ainsi passer inaperçue. Ce stratagème aurait sûrement pu fonctionner si elles étaient encore en plein désert, où Mirage aurait pu se cacher dans le sable, mais sur un seul pierreux, cet acte était des plus inutiles.

(Désolée pour le temps de réponse, je suis en pleine période d'examens ^^)

Ampère posa un regard désolé sur Mirage. Il ne voulait pas faire peur à la dragonette... Encore des bons sentiments? murmura, moqueur, l'Aile de Mer. Ce n'était pas des bons sentiments... C'était juste que s'il pouvait éviter que le collier ne tombe dans les griffes d'un bébé... Parce qu'il ne sait pas s'il saurait agir dans ce cas-là.
L'Aile de Sable adulte l'empêcha de replonger dans ses pensées... Intéressant, ce n'était pas le terme qu'il aurait employé. Pas pour ce fichu objet. Aile de Mer... C'était peut-être parce que c'est ce qu'était l'enquiquineur squattant sa tête, qui d'ailleurs protesta, qu'il les aimait encore moins que les autres dragons de Phyrria.

-Ce foutu collier? Je l'ai trouver sur la plage. Franchement, si je pouvais, j'irai m'empêcher de vérifier que rien n'était à changer sur les cartes... grogna le cartographe.

Oh, on m'en veut? rit l'animus. Bien sur qu'il lui en voulait : tout ce qui c'était passé après, c'était sa faute! Faux. Je t'ai juste... Encouragé. A la tué dans son sommeil. Enfin, encouragé, j'ai rien fait... Sauf que si ce défunt n'était pas là... Et bien, peut-être qu'il serait toujours ensemble. Mouais. C'est ça.
L'Aile de Foudre ferma les yeux et passa ses pattes sur ses oreilles. Il ne pouvait pas la fermer?

On a pas peur de sembler bizarre aux autres? Et puis j'ai pas envie qu'on sache que je suis là... Enfin, peut-être que moi je parle pour toi et toi pour moi?
-Oui, bha si tu squattais pas ma tête tout irait mieux! criant le dragon à son hôte indésirable, avant de faire de gros yeux et de serrer ses pattes sur son museau.

-Oh la boulette. Lui qui ne voulait pas que ça se sache... Ampère remua nerveusement la queue : trouver une excuse. Il n'avait pas envie qu'on le croit cinglé... Pas plus que Kraken ne le rendait déjà.
Surtout en période de guerre, non? ricana l'Aile de Mer. Ce foutu parasite ne cachait pas vouloir le voir mort.

Les ailes de nuit n'émirent aucune objection lorsque leur commandant leur annonça qu'ils allaient s'entraîner en compagnie des ailes du ciel. Ce dernier fit un signe du museau, satisfait, et se tourna vers le chef aile du ciel pour lui demander :

-Je vous propose une petite bataille amicale, sans droit de blesser, bien-sûr. Vos troupes sont-elles prêtes ? Nous pouvons nous mettre en position ?

Quelques soldats aile du ciel eurent quand-même un léger doute sur le but de cet entraînement et son intérêt. L'un d'entre eux chuchota à son voisin :

-Est-ce que ça va vraiment servir à quelque chose qu'on s'entraîne face à des dragons qui lisent nos pensées ? Qu'est-ce qu'on va pouvoir faire contre cela ?

Mais les ailes de nuit n'allaient pas lire dans leurs pensées, justement, sauf pour les entraîner à se défendre contre ça. Autrement, ils allaient se battre à la loyale...

Xyria passa les heures qui suivirent à faire son rapport dans les autres base militaire, comme le lui avait demandé son roi. Et à la dernière, elle demanda au commandant :

-Merci de votre collaboration. Au fait : savez-vous où je peux trouver le conseiller en économie ?


Effectivement, la vie du prisonnier n'était pas sûr d'être sauve même si les conservateurs venaient à l'emporter et donc à le retrouver. Après tout, il avait quand-même avoué à la reine Cobra qu'une descendante à Oasis existait et voulait récupéter son trône, et était donc considéré comme un traître. Si on le retrouvait, la patte amputé, affaibli, il devinait sans problème qu'il serait exécuté, et peut-être même humilié, avant. Oui, du coup, il allait écouter la reine des ailes de sable et se montrer coopératif...

Pour l'idée de se retrouver prisonnier dans la forteresse, il n'y voyait pas vraiment d'inconvénients. Par contre, pour l'itinéraire... :

-Quoi ?! S'exclama-t-il. Mais vous êtes folle !

Le regard de l'assassin, qui semblait lui dire qu'il ne devait pas parler comme ça à la reine, lui fit baisser la tête. Mais ça ne l'empêcha pas de continuer :

-Nous allons tous mourir si nous passons par là ! Il vaut mieux tenter notre chance par un itinéraire plus long et plus sûr.
-Je ne pense pas qu'elle t'ait demandé ton avis, grommela l'assassin royal.

Cactées, elle, s'était permise d'y penser. Elle savait que la risquait de durer très longtemps. Elle savait même qu'elle risquait de ne pas en voir la fin... elle était une vieille dragonne, après tout. Aussi regarda-t-elle le désert de la même façon que la Vautour, mais avec un peu plus de mélancolie dans les yeux. Elle se disait que c'était peut-être la dernière fois qu'elle le voyait...

Mais pas sa petite fille. Elle, elle reviendrai, un jour. Même si les conservateurs devaient gagner, même si l'héritière d'Oasis devait prendre le pouvoir. Si cela devait arriver, Cactée se promis d'entraîner Mirage pour qu'elle soit prête à la tuer le moment venu et retrouver sa place légitime sur le trône. La lignée d'Oasis avait suffisamment attiré d'ennuis aux ailes de sable, il était temps d'en finir avec elle.

Elle ne perdit pas de temps et déploya ses ailes en disant :

-Merci. Que le vent guide également vos ailes et que la chance vous accompagne à toutes les deux. Je penserais à vous souvent, mes petits-enfants, mais à vous aussi, soyez prudente.

Et elle n'attendit pas plus longtemps. Elle prit son envol et traversa le ciel sans un regard en arrière. Aucune émotion ne trahissait sa tristesse, mais elle ne la ressentait pas moins...

Un dragon repéra la dragonne en train de s'envoler, levant le museau à ce moment-là et se demandant de qui il s'agissait. Mais ce n'était pas un ennemi et il ne trouva aucune raison de donner l'alerte. Il s'agissait du seigneur Scarabée, qui était en train de mettre son plan à exécution.

Plusieurs volontaires poussaient des barils rempli de venin de vipère mort-dragon. Pour la troisième fois de la soirée, il leur conseilla :

-Faites très attention avec ça. Même si vous vous en faites juste tomber une goutte sur les écailles, vous risquez de vous faire empoisonner.

Ce venin était très violent, et même corrosif.


Cactées sentit Mirage essayer de se faire toute petite, derrière elle. C'était une bonne chose... la petite dragonnette sentait que ce dragon pouvait être dangereux pour elle, et elle se montrait prudente. Elle préférait cela à se qu'elle se montre trop téméraire et se mette à défier le dragon de foudre. Elle aurait moins de mal à la protéger, ainsi. Elle entoura cependant celle-ci de sa queue pour la réconforter légèrement : elle était là et elle la protégeait, elle n'avait rien à craindre.

Sur la plage ?

-Oh, fit Cactée, alors c'est peut-être bel et bien un collier d'aile de mer. Un collier qui aurait été perdu sur la plage... en tous les cas, il vous va plutôt bien.

Elle essayait de lui faire un compliment, sans se rendre compte d'à quel point il pouvait détester cet objet. Mais elle allait finir par le comprendre...

À nouveau, le dragon bleu nuage agit bizarrement en se bouchant les oreilles et secouant le museau. Finalement, Cactée commençait à se demander si il ne valait mieux pas qu'elle parte avec sa petite fille. Risquait-elle plus en tombant malade ou en restant dans la même caverne qu'un fou furieux ? Mais une phrase qu'il finit par lâcher lui mit la puce à l'oreille... :

-Squatter votre tête ? Demanda-t-elle, alors qu'il se posait la patte sur le museau, se rendant compte qu'il venait de parler à haute voix.

La dragonne observa un moment le museau du dragon, puis le collier, puis à nouveau le dragon, puis le collier...

Cactée avait vu et fait bien des choses, dans sa vie. Certes, elle ne connaissait pas tous les mystères du monde, mais elle avait déjà eu à-faire à la magie et aux animus. Rarement, mais assez pour savoir de quoi il s'agissait. Elle avait même rencontrée une princesse aile de mer capable de grandes choses... et c'était un collier aile de mer. Elle savait que les animus étaient plus nombreux chez cette espèce que chez les autres...

Alors elle finit enfin par comprendre :

-Oooh... ce pendentif était animusé, n'est-ce pas ?

Personne n'étais contre pour un entrainement et l'officier aile de ciel fit une proposition, l'officier aile de nuit dit:

Oui bonne idée

Et un soldat aile de ciel chuchota à son collègue, ce dernier dit:

Je dit que c'est une bonne idée, sa va nous entrainé a nous battre contre des ailes de nuits conservateur.

Xyria passa sur chaque base du royaume, si c etais un aile de nuit qui aurais fait sa, il aurais mis quelque jours, mais Xyria était une aile de ciel, elle volais plus rapidement et pu finir en fin de soirée.
Mais elle posa une question a la dernière base.
Le commandant de la base dit:

A cette heure si il doit etre dans son museau au ministère de l'economie et de l'education

Cobra ne prononça pas un mot quand le prisonnier réagit à ce qu'elle venait de dire. Ce chemin n'était pas sûr, elle en avait bien conscience. Mais c'était le moyen le plus rapide de rejoindre leur bastion sans risquer de croiser des conservateurs. Bien sûr, la jeune Reine était inquiète. Le pire pouvait arriver, c'était un fait. Mais entre les conservateurs et les Mords-Dragons... Le choix était vite fait, surtout avec l'antidote.

« Tout va bien, Venin. commença Cobra à l'attention de l'assassin royal, d'un geste apaisé. Je comprends son trouble. Après tout, il n'est pas le seul à s'être comporté de la sorte. N'importe qui serait considéré comme fou de vouloir prendre un tel itinéraire, mais nous serons prudents. Il n'y a pas de raisons que la situation tourne mal si tout le monde garde son calme. »

Avec le temps, Cobra avait apprit à ne plus craindre les Mords-Dragons, mais juste à s'en méfier et à faire preuve de la plus grande prudence à leur égard que cela soit pour les observer ou pour les manipuler. Il n'empêche, elle comprenait tout à fait les craintes des Dragons au sujet des Mords-Dragons. Ce n'était pas pour rien que la jeune souveraine avait du faire ses recherches seule sur l'anti-venin. Personne n'avait voulu tenter la mort en s'approchant de trop près des vipères.


« Nous serons très prudentes, nous vous le promettons. » répondit calmement Acacia.

Après avoir salué une dernière fois Cactée, Vipère et Acacia la suivirent du regard jusqu'au moment où la Dragonne disparu de leur vue, s'étant trop éloignée. La Vautour savait qu'elle était la prochaine à partir. Mais avant cela, elle voulait être certaine que la Conseillère soit assez loin afin que personne ne puisse faire le lien entre deux Ailes de Sable qui partaient l'une à la suite de l'autre.


Comme convenu plus tôt dans la journée, Lionne rejoignit Scarabée. Elle avait non seulement pour mission de l'aider dans sa tâche mais aussi de veiller sur son état. De plus, à eux deux, il leur serait plus aisé de veiller à ce que tout se passe bien. Et au moins, si l'autre Aile de Sable ne se sentait pas bien, la chaîne de commandement ne serait pas rompue pour autant.

« Excusez-moi pour le retard. Il fallait que je règles un dernier détail avant de partir. »

Détail d'importance, étant donné que Lionne avait du confier quelques documents d'importance aux membres du Conseil qui quittaient le Palais afin qu'ils puissent les emporter avec eux jusqu'au bastion. Lionne ne pouvant s'en charger elle-même, elle n'avait pu confier cette tâche qu'à des Dragons de confiance. Il n'était pas questions que ses documents tombent entre les pattes des conservateurs.

***

Animusé ? Mirage n'avait encore jamais entendu ce mot auparavant. D'un autre côté, la petite était encore trop jeune pour ne serait-ce qu'avoir connaissance du fait que sa famille possédait quelques objets animusés. De plus, ils étaient toujours sous bonne garde, afin que personne ne puisse les utiliser à mauvais escient. La seule chose que la toute jeune Princesse avait comprit, c'est que l'autre Dragon avait mal à la tête. Cependant, elle n'avait aucune idée de la raison de ces maux de tête.

(Désolée pour le temps de réponse)

L'Aile de Foudre hésita entre le sourire forcé et le grognement face au compliment, et sortit finalement un curieux mélange des deux. Ce collier, il irait probablement bien à n'importe quel dragon. D'ailleurs, cela aurait été si bien qu'il soit entre les griffes d'un autre dragon, que ce ne soit pas à lui de se coltiner ce lourdaud d'animus, ce cinglé de Kraken, ce parasite d'Aile de Mer! Un peu plus et tu me fais rougir! rigola le prince défunt. Il était toujours dans sa tête… Oui, vraiment, il aimerait que quelqu'un d'autres soient le propriétaire de ce fichu bijou! Vraiment? demanda Kraken, l'air de ne pas y croire.
Bon, d'accord : il le pensait maintenant… Mais il valait mieux que ce maudit objet soit dans les pattes d'un cartographe qu'un d'un dragon important, ou pire : un autre animus. Et, à dire vrai, le cartographe ne souhaitait à personne d'avoir à le supporter. Même les dragons phyrriens ne le méritait pas.


Ha, elle t'a bien entendu. fit remarquer le défunt, jubilant en imaginant la suite des évènements, surtout à l'idée des réactions de son hôte… Qui pensait d'ailleurs que s'assommer, ça pourrait être bien… Après tout, quand il n'était pas éveillé, ils se faisaient fasse… Bon, il n'arriverait probablement pas à lui arracher la langue, même mentalement… Mais l'idée était là. On passe aux menaces, maintenant? Ouh, j'ai peur! se moqua Kraken.

Ce fut à Ampère par la suite de dévisager Cactée. Est-ce que le collier était animusé? Oh ça, elle n'imaginait même pas à quel point. Il hésita un moment entre mentir et dire la vérité... Après tout, le cartographe ne souhaitait pas vraiment que la présence d'un dragon fou dans sa tête se sache... Je ne suis pas fou! protesta par ailleurs celui-ci.
Bon, de toutes façons, au point où il en était... Et puis, il ne reverrait probablement jamais les deux dragonnes!

-Oui, il l'est. répondit-il finalement, mettant une patte sur celui-ci comme pour l'enlever. Je vous l'aurais bien donner pour que vous voyez ce que je dois supporter tout les jours... Mais pour ça il faudrait que je puisse l'enlever. dit il sur un ton assez neutre. Surtout que s'il pouvait l'enlever... Il l'aurait fait depuis bien longtemps!
Au moins... Il posa son regard sur la dragonette. Au moins ce parasite n'était pas dans la tête d'un jeune dragon.

-Ça pourrait nous entraîner, en effet, répondit le soldat du ciel à ce que lui dit son ami. Mais à la condition qu'ils nous expliquent comment nous en défendre.
-Stop aux bavardages ! Ordonna leur officier.

Et tous les ailes du ciel se turent et ils se mirent en position de combat. Ils attendirent que l'ordre d'assaut soit donné...

Et les deux groupes se jetèrent les uns sur les autres. Les dragons se donnaient des coups de pattes et de museau sans pour autant se blesser. Ils tentaient de se repousser et de se plaquer au sol...

Les deux officiers se joignirent à l'entraînement. Le dragon du ciel tenta une manœuvre retournée, décochant un coup de queue au museau de son adversaire...

-Parfait ! Merci, répondit Xyria.

Et elle prit son envol pour se diriger directement vers le ministère...

Une fois devant la porte, elle toqua, et en attendant qu'il arrive, elle prit soin de s'assurer que sa couronne était bien droite et de prendre une posture noble et sûre d'elle.


Dard était très effrayé par la présence de l'assassin, mais la reine Cobra calma ce dernier en lui faisant comprendre qu'elle ne prenait pas mal les commentaires du prisonnier. Venin ne put s'empêcher de penser que sa reine était trop gentille avec ce dragon qui était responsable de la mort de leur roi. Quand à Dard...

Et bien, il pensa la même chose. Il avait l'impression que cette reine était terriblement... bonne, avec lui, malgré ses actions. Et il commençait à se demander si... il n'avait pas choisi le mauvais camp. Cobra était... une bonne reine, en réalité.

Mais il n'était pas encore près à la suivre aveuglément :

-Je ne sais pas si je saurais garder mon calme, marmonna-t-il. J'ai terriblement peur de ces serpent !
-Toi plus que n'importe qui devrait justement être capable de garder son calme ! Affirma Venin. Après-tout, tu as reçus le sérum, et il doit encore couler dans tes veines, tu ne risques rien si tu te fais mordre.
-Oui, mais...

Dard se tourna vers Cobra :

-Et les dragonnets ? Et les mères des dragonnets ? Ils pourront garder leur calme, eux, vu la situation ?

Cactée ne rencontra aucun obstacle, et une heure après son départ, elle traversa la frontière du royaume de sable pour longer celui de pluie en direction de la mer. Alors, seulement, elle s'autorisa un unique regard en arrière, pour voir une dernière fois son royaume, et murmura un simple :

-Adieu.

Et elle fila sans le moindre regret vers l'horizon...

Lionne rejoignit Scarabée et le convoi qui pousser les barils de venin. Le dragon se tourna vers la conseillère en souriant et lui répondit :

-Oh, mais pas de souci. Pour le moment, tout se passe bien.

Et par "tout se passe bien", il parlait autant de la mission que pour lui.

Il présenta la file et expliqua :

-Nous avons assez pour verser deux barils dans chacune de nos oasis.


Ainsi donc, Cactée avait vu juste : ce collier était animusé. Elle cligna un instant des yeux, puis chuchota à sa petite-fille :

-Reste en arrière.

Avant de s'approcher du dragon de foudre.

-Intéressant. J'imagine que l'âme d'un dragon réside à l'intérieur. Son créateur, peut-être ? A moins que l'objet n'ai été rendu simplement vivant...

C'était possible ? Ça, elle ne le savait pas.

Elle tendit une griffe et demanda :

-Puis-je le toucher ? Peut-être pourrais-je lui parler...

Les ailes de ciel voulais apprendre a se defendre contre des ailes de nuit, mais leurs officier leurs ordonna de se taire et ses dernier le fit.

L'officier aile de nuit et dit:

Commençons par un coprs à corps pour s'entrainé. et il fit signe a ses troupes d attaquer les ailes de ciel.
Bien sur ils allaient blesser personne, juste les mettre a terre.

Certain aile de ciel réussi a vaincre l'aile de nuit, pareil de l'autre côté

Xyria remercia le Colonel et partie pour le Palais pour voir le ministre de l'economie.
elle frappa à la porte et un serviteur lui ouvris.
Ce dernier s’inclinât et dit:

bonjour ma reine, que puis je pour vous ?

( Désolée pour le retard ! Je n'avais pas vu que c'était à moi de poster. ^^'' )

Cobra avait oublié que Dard n'était au courant de rien pour ce qui était de l'évacuation du Palais et de la capitale. Le secret avait été gardé jusque-là. Aussi... Les familles avaient déjà quitté les lieux depuis un moment pour trouver refuge dans les différentes cachettes mises à leur disposition. Pour ce qui était de la résistance au venin des mords-dragons... Cobra avait approfondit ses recherches à ce propos. Le prisonnier serait sûrement le Dragon le moins gêné par les serpents. Hélas, pour que cette résistance soit présente, il fallait absolument que le Dragon ait survécu une première fois au venin. Et par la suite, si une nouvelle morsure avait lieu, il devrait tout de même prendre l'anti-venin pour ne pas y succomber. Le délai entre la morsure et la mort était juste considérablement augmenté, ce qui rendait l'administration de l'anti-venin plus aisée.

« Le palais, la capitale et ses alentours ont déjà été évacué. avoua Cobra. Il ne reste plus que nous. Il n'y a pas d'inquiétude à avoir pour les Dragonnets. Notre groupe ne sera composé que d'adultes qui savent à quoi s'attendre. »

Si des Dragonnets avaient été présents, Cobra ne savait pas si elle aurait prit le risque de choisir un tel itinéraire. Un incident pouvait si vite se produire, surtout avec des petits qui n'avaient pas forcément conscience du danger. Et en c as de morsure... Si un adulte pouvait survivre plusieurs minutes, pour un Dragonnet, le temps se comptait en secondes parfois...


Le temps de Cactée écoulé, Vipère décida de se mettre en retour. Après s'être assurée que son petit protégé dormait toujours, la Dragon salua Acacia d'un mouvement de tête avant de prendre son essor. Jetant un dernier regard dans la direction du Palais, la Vautour finit par accélérer sa cadence de vol afin de disparaître au plus vite. Elle savait qu'elle n'avait pas beaucoup de temps devant elle. Chaque minute comptait.


Deux barils par oasis, cela semblait suffisant aux yeux de Lionne. La Dragonne ne put s'empêcher de se demander combien de temps il avait fallu à leur souveraine pour récolter autant de venin. Il y a encore quelques temps, leur Reine travaillait seule. Par la suite, en voyant que ses recherches étaient un succès, d'autres Dragons avaient décidé de la rejoindre afin de faire de nouvelles découvertes. Les barils de venin devaient dater de cette période.

« Cela devrait suffire. J'espère que nous aurons assez de temps pour nous occuper de tous les points d'eau. »

Cette opération était la première en son genre, aux yeux de Lionne. Après tout, qui aurait l'idée d'empoisonner les seuls endroits qui rendaient plus ou moins viables le désert ? Personne n'oserait faire cela, encore moins les Ailes de Sable qui connaissaient la valeur de l'eau. D'un autre côté, les conservateurs ne risquaient pas de se méfier non plus. Et même une fois qu'ils auraient découvert le pot aux roses, ils ne pourraient rien y faire à moins de trouver à leur tour un anti-venin convenable. Ce plan offrirait un avantage aux royalistes, c'était une certitude. Encore fallait-il le mener à bien.

***

Mirage se contenta de pousser un petit couinement quand sa grand-mère lui demanda de rester en retrait. La petite Dragonne avait encore quelques difficultés pour mettre une idée sur certaines de ses pensées. Aussi, elle ne savait pas pourquoi mais... Quelque chose l'effrayait. Et ce, malgré la présence de sa grand-mère. La situation actuelle dépassait complètement la toute jeune Princesse. Depuis qu'elle s'était réveillée, tout avait changé. Et Mirage ne comprenait pas les raisons de ce changement. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était que tout redevienne comme avant...

-Son créateur… répondit l'Aile de Foudre, n'appréciant visiblement pas du tout ce dernier… Contrairement aux autres dragons, celui-là, on ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas l'aimer. S'il avait voulu ne pas le cacher, inutilement vu qu'il devait mal s'y prendre, le cartographe s'en serait servi comme d'un argument contre les dragons "phyrriens", quand bien-même la majorité maintenant devait avoir éclot à Ottika.

Mère morte d'une maladie qu'il avait décidé de leur reproché, guerre et animus fou : non, décidément, il ne pouvait pas les apprécié. Le dragon de foudre se tendit à la demande : le toucher? Cela servirait-il seulement à quelque chose? Pas sur. Pas sur du tout, même! Même moi, j'ai des doutes… Ce n'est pas du tout une situation que j'avais prévue. fit le prince défunt.
Ampère se tendit en donnant son accord. Si jamais, pour une raison ou une autre, l'Aile de Sable essayait de le bouger… Le souvenir était assez vif dans son esprit pour qu'il envisage l'option de fuir.
Trouillard. fit l'Aile de Mer. Même mentalement le cartographe n'essaya pas de le contredire. En tout cas si je peux lui parler je lui parle de ta compagne, et de ce que tu lui as fais! Elle m'a l'air d'un coup vachement plus intéressante que toi... La vieille Aile de Sable se laisserait probablement moins faire que lui… Qui ne savait pas toujours de qui venait ses décisions.

Les forces des armées ailes du ciel et ailes de nuit étaient finalement assez équilibrées, quand les seconds ne se servaient pas de leurs pouvoirs. Des deux côtés, des dragons perdirent. Un aile du ciel fut plaquer au sol, et se redressa en se préparant à y retourner... :

-Attend un peu, toi !

Mais son officier le rappela à l'ordre :

-Hey ! Pas de triche ! Un dragon plaqué à perdu.

Alors les dragons, après leur combat, se mirent sur le côté, les vainqueurs d'un, les gagnants de l'autre...

Finalement, il ne resta bientôt plus que les deux officiers, qui se tournaient autour en grondant et en se lançant de temps-en-temps un coup de patte. L'aile du ciel tenta une nouvelle feinte, partant soudainement sur le côté pour le renverser...

Ce ne fut pas le ministre de l'économie, qui lui ouvrit, mais l'un de ses serviteurs. Xyria lui sourit et lui répondit :

-Bonjour. J'aimerais m'entretenir avec le ministre en économie. Est-il présent ?


-Oh, fit Dard aux explications de sa reine.

Il regarda un instant le plafond. De sa cellule, il entendait les bruits de pattes des dragons qui marchaient au-dessus de lui. Et ces derniers temps, il y en avait bien moins. Sur le coup, il n'y avait pas fait attention, mais maintenant, ça le frappait... il comprenait mieux, finalement.

-Je vois, dit-il donc.

Il regarda à-nouveau la reine. Il commençait à accepter le fait que quoi qu'il dise et quoi qu'il fasse, il ne pourra pas échapper à ce voyage... à moins de les convaincre de le laisser ici mourir de faim, et ça ne l'intéressait pas plus que ça.

Alors il demanda :

-Et, euh... quand partirons-nous ?

Oui, Scarabée s'était posée la même question. Et surtout : pourquoi la reine Cobra avait-elle trouvé nécessaire d'avoir autant de barils de côté. Il supposait que la conception de son sérum demandait une grande quantité de poison. Mais il se demandait bien, justement, quelle quantité... il lui poserait sûrement la question, quand ils auraient le temps de s'intéresser à autre chose que le conflit.

Lionne lui confirma qu'ils avaient assez de barils, mais se posa une autre question. Ce fut lui qui lui répondit, cette fois-ci.

-Je pense que oui. Nous avons assez de volontaires pour nous occuper de trois oasis à la fois. Deux dragons peuvent voler en portant un baril...

Il regarda le ciel :

-Mais ce qui m'inquiète le plus, c'est que tous réussissent à éviter les patrouilles ennemis...


Mmmh... une chose était claire, rien qu'à l'intonation de la voie de l'aile de foudre : ce était pas le grand amour entre lui et le colocataire de son corps. Cactée savait qu'entrer en contact avec l'esprit d'un ancien animus était dangereux. Mais d'un autre côté, il pourrait lui apprendre des choses utiles, voir, si il n'était pas hostile, devenir un allié pouvant lui être utile... et si la magie ne se passait pas comme elle le pensait, il ne se passera rien, tout simplement.

Mais dans le doute, elle se tourna une dernière fois vers Mirage et lui dit :

-Il risque de se passer des choses étranges que tu ne comprendras pas, ma chérie. Des choses dangereuses. Alors si cet autre dragon, ou même moi, agissons de façon étrange, je veux que tu partes te cacher au fond de la caverne jusqu'à se que je vienne te chercher. D'accord ?

Une fois cela dit, elle se tourna vers Ampère, qui se dressait pour donner son accord. Cactée tendit la griffe et la posa sur le pendentif. Elle ferma ensuite les yeux et tenta, par l'esprit : *" Bonjours ? "*.